jeudi 19 mars 2009

Cinéma JUNO un film d'un quelconque tâcheron

Film assez incroyable qui croit raconter le quotidien d'une future fille-mère dans une petite ville des USA.
Juno est mimi, a des parents légèrement barrés, un copain ringard mais gentil, la vie est pas cool, parce qu'elle est pas aussi neuneu que les filles de son âge.
Elle tombe enceinte eeeeeeeeeeeeeet...
Et rien. Ça ne fait rien, ça ne change rien. Ni avec sa famille, ni avec son école, ni avec ses camarades. Elle cherche (et trouve en deux heures et trois petites annonces) un couple à qui refourguer son bébé. S'en suit un mollasson chassé-croisé amoureux entre Juno, son copain lunetteux et le futur père adoptif, post ado rebelle à guitare.

On apprend durant ce film que les femmes ont la maternité dans le sang (Juno, sa belle-mère, la mère adoptive) et que l'avortement, à quoi ça pourrait servir. Le film a donc un léger relan réac qui le plombe. Surtout si on connait un peu le vrai problème des filles mères et toutes les galères liées.
En témoigne la scène où Juno passe son échographie. La gynéco se permet de lui demander à elle et à sa belle-mère ce qu'il adviendra du gamin. Après lui avoir répondu qu'une famille adoptive l'attendait, et la gynéco d'ajouter que c'était le meilleur choix, la belle-mère réplique que leur foyer ne manque pas d'amour et que Juno pourrait très bien le garder. Et toc, dans les dents la gynéco! Et Juno et sa belle-doche de se rapprocher en finissant dans un fou rire : « ah bah elle est bonne celle-là ».Juno est une exception; mais quel film parle de la règle?

Le tout est emballé dans une réalisation pétillante et une image acidulée. Des répliques intelligentes fusent (souvent de la part de Juno, décidément, peu de scénaristes ont déjà été une ado de 16 ans). On peut passer un bon moment. Perso mes dents ont grincé dès la deuxième image et ont failli tomber quand Juno fait un plan à la Amélie Poulain pour reconquérir son geek de mec.
Bref c'est loin d'être le film génial que tout le monde a encensé. Et une part de cette chronique est due à une certaine désillusion.

PS: La musique: des standard folk-rock repris à la sauce Vaselines m'a bien plu, en tant que fan des Vaselines. Sauf qu'ils ne sont pas vraiment cités, alors qu'il y a des références directes à Nirvana, dont les Vaselines étaient une des influences et des première partie.

Thomas Vogt.